Schubert : 1816 - Journal d'un poète de 19 ans - Trois Sonatines pour violon & lieder

Franz Schubert (1797-1828) : Nur wer die Sehnsucht kennt (Lied der Mignon) (« Seul qui connaît l'ardent désir - Chant de Mignon »), Sonatine pour violon et piano Op.137 n°1 D 384, Sonatine en la min pour violon et piano Op.137 n°2 D 385, Sonatine en sol min pour violon et piano Op.137 n°3 D 408

David Scaroni, violon / Gerardo Felisatti, piano

En 1816, Schubert était à la fin de son adolescence. Ce fut une année spéciale pour ce garçon extrêmement talentueux et plutôt introverti. Au cours de cette année, il écrit les Sonatines pour violon, où l'on retrouve la quintessence de Schubert. Il y a de la tendresse, de l'ironie, de la bonne humeur et de la mélancolie (beaucoup de mélancolie, en fait). Les deux instruments entrent dans un dialogue similaire à celui des Lieder à plusieurs voix, même si Schubert a suivi une mode ancienne en les appelant « pour piano forte avec accompagnement de violon ». Il y a une certaine virtuosité, mais toujours déterminée par les besoins musicaux, et jamais trop extrême. Il y a surtout la touchante et belle expression de l'âme de Schubert, où la nostalgie et l'espoir, le désir et la tendresse allaient toujours de pair.