Musique de la Contre Réforme aux XVIIe et XVIIIe siècles

Oeuvres de Dandrieu, Grigny, Boyvin, Lerouge - Wolfgang Amadeus Mozart : Sonate à quatre mains


Que jouait-on à Dôle, bastion de la Contre Réforme en France-Comté au XVIIe et au XVIIe siècles? Cest à cette question que répond Michel Chapuis en bâtissant un programme original bâti sur la liturgie de loffice du Miracle de Faverney, spécialement écrite pour la collégiale de la ville et redécouverte en 1991. Le miracle de Favernay, en 1608, au cours duquel une Bulle papale, une hostie et une relique de Sainte Agathe résistèrent à un incendie, permet dexalter, à la limite des terres protestantes, tout ce que la Réforme niait. Cet office fut célébré à Dôle et à Besançon. Au centre de cette liturgie, le Sic Amas est lhymne du Saint Sacrement, en rite gallican, sous forme de dialogue entre un petit chœur et lorgue, selon un rite courant à lépoque. Lorgue remplaçait en quelque sorte le public des fidèles, lesquels ne chantaient pas. Le superbe Christum Nube vient de loffice de Besançon. A cet officel, Michel Chapuis a joint la Messe de Lerouge, organiste à la fin du règne de Louis XVI et sous la Révolution, dont cest ici le premier enregistrement mondial. Elle est restée en usage dans le diocèse de Besançon jusque vers1840. En alternance, lorgue développe les versets de Gringy et de Dandrieu, et pour terminer une sonate à quatre mains de Mozart, puisque ces pièces ont été très en faveur sur les orgues déglise au XVIIIe siècle.