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Michèle Renoul, piano
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Ravel : Miroirs, Le Tombeau de Couperin, Sonatine
Michèle Renoul, piano
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Label : | Continuo Classics |
EAN : | 3770000059830 |
Format : | CD |
Nombre du Support : | 1 |
Année édition : | 2017 |
Code Prix : | UVM004 |
Genre : | CLASSIQUE |
Date de Sortie : | 26/05/2017 |
Compositeur/Artiste Principal : | Ravel |
Maurice Ravel (1875-1937) : Miroirs, Le Tombeau de Couperin, Sonatine
Ravel était un orfèvre. Epris de précision et d’exactitude, il écrivait sa musique avec la plus infime minutie. De par ses ascendances paternelles, il y avait de l’horloger suisse en lui. Mais si La Vallée des Cloches, dernière pièce des Miroirs, fait implicitement référence à la Suisse, ces cloches-là ne sont pas celles qui donnent l’heure juste. Leurs sons semblent plutôt flotter dans l’air d’un côté d‘une vallée à l’autre, se noyant dans leurs propres échos. Mais, aussi précise soit-elle, sa musique n’en révèle pas moins la présence d’une certaine ambiguïté. Ambiguïté dont il saura jouer en maître, tant dans le domaine harmonique, dans celui de l’orchestration que dans la maîtrise des couleurs de la palette sonore pianistique. Le clair et l’obscur se côtoient en permanence chez ce musicien. Ravel se voulait objectif. Il écrivit d’ailleurs à propos des Miroirs, recueil que l’on a souvent eu tendance à assimiler à l’esthétique impressionniste : « ce mot de miroir en tout état de cause ne doit pas laisser supposer chez moi la volonté d’affirmer une théorie subjectiviste de l’art. » « N’interprétez pas ma musique, contentez-vous de la jouer », disait-il. Ravel ne cherchait pas à être précis : il l’était. Son oreille était probablement parmi les plus fines que l’on puisse imaginer. La précision avec laquelle il savait noter les dynamiques les plus adaptées a été un sujet d’admiration largement partagé chez les musiciens qui ont joué ses oeuvres. Cette voix si singulière qui fut la sienne, la sophistication harmonique, la poésie qui s’exprime en de si nombreux moments dans sa musique, l’emportent souvent sur un style volontiers bigarré (bariolé, écrira le jeune Boulez !), sur une mixture d’influences nationales parfois surprenante, et sur une certaine indifférence - pour ne pas dire négligence - formelle. La proximité, si souvent évoquée, avec son aîné Debussy, se dément aisément sur ces terrains-là. Au méticuleux Ravel, le sens aigu de l’écriture la plus exacte, le métier affirmé jusqu’au bout des ongles, et au vagabond Debussy, l’alchimie faussement paresseuse qui ouvre les portes de la nouveauté. (Extrait du Livret - Philippe Manoury)