Strozzi, Gregorio : Oeuvres pour Orgue

Gregorio Strozzi (1615-1687) : Toccata prima per Cembali, & Organi, con pedarole, e senza, Ricercata terza del nono tono naturale, con due sogetti, Corrente settima, e per Organetti, ò Flauti, Sonata terza con pensiero dell'undecimo tono trasportato, all'ottava sotto, Capriccio primo con partite, sopra ut re mi fa sol la, del 12. tono naturale, Gagliarda terza, e per concerto de viole, Corrente quarta, Recupera Proximum, Cito Nauseat, Qui Navigant, Timidus_Miles, Toccata quarta per l'elevatione, Corrente terza, Balletto secondo, Toccata de Passacagli

Alessandro Albenga, orgue

Le regard créatif de Gregorio Strozzi est sans aucun doute tourné vers le passé, mais sa réinterprétation des formes et des « manières » anciennes de ses prédécesseurs est imprégnée d'une nouvelle tension. Dans ses compositions transparaît toute l'inquiétude de ceux qui, tout en restant liés à l'univers sonore dans lequel ils se sont formés, voudraient surpasser leurs professeurs et pousser le langage de leur tradition jusqu'aux conséquences extrêmes. Conformément au dualisme typique du premier baroque pour le clavier, la musique de Strozzi évolue à la limite d'un équilibre entre des forces opposées : d'une part l'ostentation d'une solide maîtrise du « style sévère », qui se manifeste dans un contrepoint rigoureux , de l'autre, le frisson d'une fantaisie toujours à la recherche de « rebondissements » et de solutions insolites, parmi des amas inextricables d'embellissements et de variations agogiques et rythmiques imprévisibles. Alessandro Albenga, célèbre organis te italien, est le protagoniste de cet enregistrement avec une gamme d'instruments différente. Orgue Ennio Bonifazi 1638-40 de la collégiale San Lorenzo - Sant'Oreste (Rome) ; Orgue positif construit par Angelo Carbonetti en 2013 avec tuyaux en cyprès d'après des modèles italiens de la fin du XVIe siècle. Orgue positif, construit par Riccardo Lorenzini en 2018