Clémence de Grandval : Stabat Mater

Clémence de Grandval (1828-1907) : Stabat Mater

Michel Piquemal, direction / Chœur régional Vittoria d'Île-de-France : Anne Calloni, soprano / Gaëlle Mallada, mezzo-soprano / Bastien Rimondi, ténor / Jiwon Song, baryton / Zoé Hoybel, piano / Christophe Henry, harmonium

Clémence de Grandval fait partie des compositeurs français importants de la seconde moitié du XIXe siècle malgré ses deux handicaps, être née femme et aristocrate ce qui la classait automatiquement parmi les dilettantes.

Élève de composition de Camille Saint-Saëns, elle s'est exprimée avec succès dans tous les genres musicaux alors en vogue, de la mélodie à l'opéra. L'Académie des beaux-arts lui a décerné en 1881 le Prix Rossini pour son oratorio La Fille de Jaïre et a récompensé en 1890 son importante musique de chambre en lui attribuant le Prix Chartier.

Son Stabat a connu le succès dès sa création à Paris en 1870 et a été au répertoire de nombreuses églises et sociétés de concert à Paris et en province pour plusieurs décennies.

Avec son Stabat mater, Clémence de Grandval s'inscrit dans la lignée de la musique francaise du XIXe siècle. Sa réduction d'orchestre pour piano et harmonium n'est pas sans rappeler la Petite Messe Solennelle de Rossini mais aussi les œuvres de Charles Gounod, Camille Saint-Saëns ou encore Alexandre Guilmant dont l'accompagnement est écrit ou réduit pour le même effectif. Enfin, certains compositeurs écrivent aussi parfois quelques-unes de leurs plus belles pages instrumentales pour cette formation, tel César Franck avec son Prélude, fugue et variations.