Brahms - Dvorak : Symphonie n°3, Symphonie n°8

Johannes Brahms (1833-1897) : Symphonie n°3 en fa Maj Op.90 - Antonin Dvorak (1841-1904) : Symphonie n°8 en sol Maj Op.88

Bamberger Symphoniker / Jakub Hrůša, direction

Dvok décrit ainsi ses impressions de sa première rencontre avec la Troisième Symphonie de Johannes Brahms : « Je peux dire sans exagérer que cette œuvre dépasse ses deux premières symphonies ; sinon en grandeur et puissance de conception, alors en – beauté! Il y règne une atmosphère qu'on ne trouve pas souvent chez Brahms ! Quelles magnifiques mélodies ! C'est tout amour, et va droit au cœur ! » Ajoutons sans exagérer que ses deux derniers mouvements s'accordent parfaitement avec la Symphonie No 8 de Dvok – même si Brahms remarqua une fois que si la Huitième de Dvok était très bien faite en tant que symphonie, il lui manquait pourtant « le plus important ». La présente association jette un jour nouveau sur ce point de vue contradictoire. Le concept de cet album met aussi en relief le caractère des deux oeuvres, par exemple leurs derniers mouvements : Brahms finit sur un chant d'adieu – il anticipe Mahler, où après des chorals solennels et réconfortants la musique hésite et se tait... comme d'ailleurs l'auditoire, qui reste silencieux, en proie à l'émotion... Quel contraste avec le dernier mouvement de Dvok : turbulent, il commence par des fanfares qui nous feraient presque bondir de notre siège, et se termine sur un triomphant cortège qui montre à quel point Dvok s'est libéré des liens de la tradition. Les Bamberger Symphoniker et leur jeune directeur musical tchèque Jakub Hrůša sont des interprètes prédestinés de ces uniques « affinités électives » d'inspiration romantique – comme le prouve l'enthousiasme qu'a suscité le premier album liant la Quatrième de Brahms à la Neuvième « Du Nouveau Monde » de Dvok, ainsi que la production de « Ma Patrie » de Smetana.