Notre boutique utilise des cookies pour améliorer l'expérience utilisateur et nous vous recommandons d'accepter leur utilisation pour profiter pleinement de votre navigation.
Boulou Ferré / Elios Ferré / Didier Lockwood / Philip Catherine / Lee...
Jonathan Darlington, direction / Orchestre Philharmonique de Duisbourg
András Adorján, flûte / Tove Lønskov, piano / Gabriel Adorján, piano
Cyril Dupuy, cymbalum / Aurélie Bouchard, harpe / Ensemble Les Temps...
Florent Jodelet, percussion / Marie-Josèphe Jude, piano / Ensemble FA /...
PDD028
Nouveau
Attention : dernières pièces disponibles !
Date de disponibilité: 0000-00-00
Sacre : Oeuvres pour piano / Billy Eidi
Billy EidiDestinataire :
* Champs requis
OU Annuler
Label : | Le Palais des Dégustateurs |
EAN : | 3760011350286 |
Format : | CD |
Nombre du Support : | 1 |
Année édition : | 2022 |
Code Prix : | UVM005 |
Genre : | CLASSIQUE |
Date de Sortie : | 17/06/2022 |
Compositeur/Artiste Principal : | Sacre |
Guy Sacre (1948-*) : Dernières Chansons enfantines, Sonatine d'hiver, Sonatine de printemps, Sonatine d'été, Sonatine d'automne, Treize Impromptus
Billy Eidi, piano
La puissance a-t-elle besoin d'être représentée en musique ?
Dans une page de L'Insoutenable Légèreté de l'être, Milan Kundera évoque la question de la pesanteur : les choses gagnent-elles en importance en devenant plus lourdes, ou au contraire en s'allégeant ? Je ne sais pas si ce passage existe réellement dans le livre, ou si je l'ai rêvé. Mais l'impression qui m'en reste m'a profondément marqué. Je n'irai toutefois pas vérifier : je veux conserver les pages de ce livre dans l'impression que j'ai ressentie à sa lecture. Intensité et légèreté.
Ce passage ne m'a rien révélé, comme c'est très souvent le cas, mais il a précipité, au sens chimique du terme, des perceptions, des sensations déjà présentes mais jusque-là dissoutes, auxquelles il a donné consistance.
Cette question du poids des choses demeure pour moi essentielle. Je me méfie beaucoup de la puissance, de l'épaisseur, de tout ce qui pèse et qui insiste. On progresse en se libérant de la puissance et des contraintes, en allégeant les choses.
La question initiale est donc ici purement rhétorique.
Comme elle l'est d'ailleurs dans le chapitre que Guy Sacre a rédigé sur Schubert. Il conclut par ces mots un bref aparté, presque une incise, qui ne laisse aucun doute quant à la réponse qu'il apporte à cette question.
Rien de cette puissance, ni de ce tapage qui l'accompagne et auquel on l'associe, dans les œuvres réunies ici. Au contraire, tout n'y est que clarté, transparence, allusion. Mais on y perçoit l'écho de nos souvenirs, d'impressions oubliées, avec une acuité extraordinaire, presque âpre. Elles nous frappent profondément par la précision de leurs traits. Dépouillement, retenue… tout y est exprimé, avec si peu. Ou ce qui semble si peu : l'essentiel. Intensité et légèreté. La quête d'un vigneron se rapproche alors de celle d'un artiste. Jean-Yves Bizot / Vigneron à Vosne-Romanée.