Saint-Saëns : Intégrale de la Musique avec Flûte

Camille Saint-Saëns (1835-1921) : Odelette Op.162 pour flûte et piano, Romance Op.36 pour flûte alto et piano arr. de G.Biocotino, Romance Op.37 pour flûte et piano, Mon Coeur s'ouvre à ta voix extrait de Samson et Dalila Op.47 arr. de G.Biocotino, Pavane extrait de Proserpine R.292 pour flûte et piano arr. de Paul Taffanel, Prélude extrait du Déluge Op.45 pour flûte et piano arr. de Paul Taffanel, Airs de Ballet extrait de Ascanio R.293 pour flûte et piano arr. de Paul Taffanel, Pavane extrait de Étienne Marcel R.290 pour flûte et piano arr. de Paul Taffanel, Le Cygne extrait du Carnal des Animaux R.125 pour flûte et piano arr. de Paul Taffanel, Tarantelle Op.6 pour flûte, clarinette et piano, Caprice sur des Airs danois et russes Op.79 pour flûte, hautbois, clarinette et piano

Gianni Biocotino, flûte / Gigliola Grassi, piano / Silvano Scanziani, hautbois / Nicola Zuccala, clarinette

Le CD s'ouvre sur la gracieuse Odelette op. 162, œuvre de la maturité du compositeur (1920), connue aussi en version orchestrale, dédiée à Monsieur François Gaillard et proposée ici dans un arrangement pour flûte et piano du compositeur. L'oeuvre commence de façon presque rhapsodique, dans un climat de luminosité sereine. Le thème dominant est bientôt illuminé par des figurations brillantes; une section plus rêveuse aux harmonies irisées conduit à la reprise du beau thème, traité dans un style virtuose. Longtemps attardée dans les replis du mode mineur, cette œuvre se présente comme striée d'inquiétude, puis reconquiert le calme serein du début.
En deuxième et troisième place se trouvent les deux Romances contemporains et presque «jumeaux» op. 36 et op. 37 (1874). La première est très courte et a été conçue pour cor (ou violoncelle) et orchestre. Elle est enregistré dans une transcription efficace pour flûte alto réalisée par l'interprète Gianni Biocotino. C'est un petit bijou très agréable à écouter. En ce qui concerne l'op. 37 plus long et plus rêveur, arrangé dans la tonalité aristocratique de ré bémol majeur, une mélodie cantabile du soliste s'offre à notre admiration.