Modern Bridges / Tetrapod Ensemble

Daniel Schnyder (1961-*) : The Iron Tetrapod, A Friday Night in August - Nikolai Kapustin (1937-2020) : Trio Op.86 - Bla Kovacs (1937-2021) : After You, Mr Gerswin - Talgat Khasenov (1973-*) : Ak-Kalfak - Albena Petrovic-Vratchanska (1965-*) : Travel East Op.229 - Aleksey Igudesman (1973-*) : Mandala's Waltz - Svante Henryson (1963-*) : Off Pist Suite - Guillaume Connesson (1970-*) : Techno-Parade

Tetrapod Ensemble : Nuriia Khasenova, flûte / Damien Bachman, clarinette / Christoph Croisée, violoncelle / François-Xavier Poizat, piano

Le présent enregistrement de Modern Bridges par le Tetrapod Ensemble prouve à quel point la musique contemporaine peut être à la fois sérieuse et divertissante, et combien elle peut être comprise et ressentie universellement lorsqu'on lui construit des « ponts modernes ». Ce CD est le fruit d'une longue collaboration et d'une activité concertiste internationale commune des quatre musiciens de l'ensemble suisse, la flûtiste Nuriia Khasenova, le clarinettiste Damien Bachmann, le violoncelliste Christoph Croisé et le pianiste François-Xavier Poizat. Il réunit des « classiques » des zones frontières, du crossover entre classique et jazz, comme par exemple Nikolai Kapustin, et des compositeurs reconnus de musique contemporaine comme Daniel Schnyder ou Aleksey Igudesman.

Le jazz et la musique de chambre s'allient pourtant parfaitement : un combo de jazz n'est en fait rien d'autre qu'un ensemble de chambre, dans lequel il en va de l'art subtil de l'équilibre musical. Et George Gershwin (1898-1937) a bien prouvé au cours de la première moitié du XXe siècle, avec nombre d'œuvres intemporelles, que les rythmes de jazz et les harmonies du blues se transcrivent parfaitement dans un langage musical « classique ». Il fut suivi par des musiciens comme Alexander Zfasman (1906-1971) ou Claude Bolling (1930-2020), qui connurent un grand succès avec leurs compositions et leurs projets crossovers.

Les musiciens de cet enregistrement contribuent eux aussi à ce genre fascinant qui fait voler en éclat des frontières bien trop étroites, fusionnant tradition et modernité. Le programme, divisé en quatre parties correspondant à la forme cyclique de la sonate ou de la symphonie, témoigne de cette intention.