Bach : Suites / Raphaël Chrétien

Jean-Sébastien Bach (1685-1750) : Suite n°1 BWV 1007, Suite n°2 BWV 1008, Suite n°4 BWV 1010, Suite n°3 BWV 1009, Suite n°5 BWV 1011, Suite n°6 BWV 1012

Raphaël Chrétien, violoncelle

« Après avoir travaillé durant près de 40 ans les Suites de JS Bach pour violoncelle, le temps était venu pour moi de graver le fruit de ce vécu avec l'oeuvre. L'occasion m'en fut alors donnée par mon ami Stephane Bechy qui m'a proposé d'enregistrer pour son label (BY). Dans un lieu propice à l'interprétation de la musique de Bach, la merveilleuse Église Saint-Savinien-le-Jeune de Sens (Yonne), j'ai pu exprimer, arrêter cet instant sur le chemin de mon expérience avec les Suites. Même s'il ne s'agit que d'un moment sur cette route sans fin, une photographie en quelque sorte, c'est aussi un moment charnière, une étape. J'ai senti que c'était le moment d'accoucher symboliquement de ce travail depuis des décennies, de le faire partager au-delà des concerts, d'en faire un objet d'écoute pour les mélomanes, amoureux de musique, de Bach, de ses suites pour violoncelle. Nul n'ignore les références qui ont jalonné leur interprétation au fil du passé, de Casals à Bylsma pour ne citer que quelques-uns des célèbres interprètes de ces suites. Mais vient décidément un temps où la maturité, l'existence intime avec ces oeuvres que j'ai tant travaillé et joué, nous place devant cette évidence — cette urgence pourrais-je dire — de l'enregistrement, quand l'opportunité se présente dans les meilleures conditions. C'est ce qui s'est produit avec le label BY, son directeur Stephane Bechy, la richesse acoustique d'un lieu... En espérant vraiment que les mélomanes auront autant de plaisir à les découvrir que j'ai eu à les enregistrer. » Raphaël Chretien, mars 2023

« (...) Si l'on s'en tient à la discographie des enregistrements de type « la à 440 Hz », Raphaël Chrétien parvient par son propre chemin au sommet où je situe les visions si différentes de Pierre Fournier, Maurice Gendron, Heinrich Schiff, Ralph Kirshbaum, Jean-Guihen Queyras et quelques autres. Maître d'un jeu techniquement immaculé, dans un geste vif et souple à la plastique admirable, il imprime une pulsation continue à un discours musical aussi dense qu'élégant, aussi concentré qu'éloquent. Un peu comme le danseur règle ses muscles sur les mouvements de la ballerine qu'il soutient pour ne former avec elle qu'un seul corps à la pesanteur abolie. » GÉRARD BELVIRE - Classica Mars 2024