Vivaldi - Stamitz : Viola d'Amore

Antonio Vivaldi (1678-1741) : Trois Concerti pour viole d'amour et orchestre (Concerto en ré mineur RV 395, Concerto en ré mineur RV 393, Concerto en ré mineur RV 394) - Carl Stamitz (1745-1801) : Sonate pour viole d'amour et violon en Ré Majeur

Pierre-Henri Xuereb, viola d'amore / Christophe Giovaninetti, violon / Vincent Beer-Demander, mandoline solo / Académie de Mandoline et Guitare de Marseille

Il est souvent question d'instruments rares lorsque l'on parle de viole d'amour ou de mandoline, ce qui n'a pas toujours été le cas.

Et cela est sans doute en train d'évoluer rapidement.

Le souhait de mêler à la viole d'amour, pour cet enregistrement, les sonorités d'un orchestre de mandolines, est né tout d'abord de l'intérêt que Antonio VIVALDI portait lui-même aussi à la mandoline, en écrivant des concerti célèbres pour cet instrument, d'autant que les consorts de cordes pincées étaient florissants en cette fin du XVIIIème siècle, comme en attestent les « Sinfonia » de Gervasio, Cecere, Roeser ou Cocchi.

Les couleurs mêlées des timbres de ces deux instruments nous plonge immédiatement dans l'Italie du 18ème siècle : Venise et Naples réunis pour quelques minutes...

Que l'Italie soit une porte vers le monde oriental devient ici une évidence : ainsi cordes doublées frappées avec un plectre et cordes sympathiques qui résonnent à foison, nous rappellent que des instruments venus d'Égypte, de Mésopotamie d'Inde... à savoir entre autres le Sarangi, le Kemangeh Roumy, la cithare, le Tar, l'Oud... ne sont pas très éloignés de la viole d'amour ou de la mandoline.

Les routes de la Soie ont aussi permis à travers les siècles de multiples interactions entre ces différentes cultures, riches qu'anciennes.