Lambert, Michel : Airs

Michel Lambert (1610-1696) : J'avois déjà passé près d'un jour sans la voir, Superbes ennemis du repos de mon ame, Ma bergère est tendre et fidelle, Je fuis tous les plaisirs, Il est vray Philis je vous aime, Hélas! l'heureux Tircis, Ah qui voudra desormais s'engager, Le repos l'ombre le silence, Que me sert-il d'estre fidelle?, J'adore une beauté si fière si cruelle, Charmante nuit hâtez votre retour, Que d'amants séparés languissent nuit et jour, Vous avez dit belle indiscrete, Non non je ne veux plus m'engager, Par mes chantes Tristes et touchants, Jugez de ma douleur en ces tristes adieux, Lassé des rigueurs de Climeine, Le rossignol que l'on admire, Si je puis bannir de mon coeur, Goûtons un doux repos - Charles Hurel (1675-?) : Préludes

Est-il possible pour un chanteur Anglais et un joueur de théorbe Néerlandais de créer (dévoquer) une 'ruelle' française avec la souplesse requise ? Charles Daniels et Fred Jacobs relèvent le défi et nous livrent une interprétation intime, étonnante et d'une grande subtilité musicale, qui a bercé les demeures de la noblesse françaises du 17ème siècle.  Metronome annonce la sortie en CD des Airs de Michel Lambert. Interprétés par Charles Daniel (ténor) et Fred Jacobs (luthiste et théorbiste français). C'est l'opportunité rare daccéder à un répertoire encore largement ignoré de nos jours, en partie pour son style ornemental d'un très haut niveau technique. Charles Daniels est l'un de ceux qui possèdent la voix, l'approche intelligente et la connaissance indispensables à ce type de performance. Fred Jacobs joue sur un instrument conçu par Michael Lowe à partir d'un authentique théorbe français de cette époque (aucun modèle arrivé jusqu'à nous n'étant en état de fonctionner). C'est une occasion unique pour les mélomanes d'aujourd'hui de découvrir ce recueil. En plus de Lambert lui-même, deux autres collaborateurs Français sont liés à ce projet. La musicologue et érudite Catherine Massip, qui a fait de Lambert et de cette époque le sujet d'étude de toute une vie, et Jean-Sébastien Beauvais, qui a fourni son expertise sur la prononciation française du 17ème siècle. Catherine Massip nous a par exemple assuré que les compositeurs Français de cette période étaient eux-même collectionneurs de peintures florales néerlandaises telles que celle utilisée comme en couverture de l'album.