Ruggieri, Giovanni Maria : Prigionero D'Amor, Cantates et Sonates en Trio

Giovanni Maria Ruggieri (1665-1725) : Cantate Op.5 n°8 : Lidio, non ho più core, Sonate en sol min Op.4 n°2, Cantate Op.5 n°6 : Da due pupille, Cantate Op.5 n°1 : Io seguo e adoro, Sonate en la Maj Op.4 n°7, Cantate Op.5 n°7 : Aure, voi chgnor dntorno

Giovanni Maria Ruggieri fut en effet prisonnier (à deux reprises!), bien que dans son cas, ce fut peut-être son amour de l'opéra – et le détournement de fonds pour le financement de ses productions – qui le mit en délicatesse avec la loi, plutôt que les tourments amoureux dont ont souffert les sujets de nos cantates. Ma première rencontre avec sa musique se fit à travers l'enthousiasme de mon collègue Jasmin Cameron, dont le travail ces dernières années a porté sur sa biographie à travers les archives et la mise à disposition de ses œuvres auprès drtistes modernes, à travers Recent Researches in the Music of the Baroque Era aux Éditions A-R. Avant ces efforts en son nom, la principale heure de gloire de Ruggieri dans l'histoire de la musique fut lmprunt par Vivaldi – son contemporain plus célèbre – de son contrepoint pour la fugue finale du célèbre Gloria. A mesure que sst développée notre familiarité avec ses oeuvres de chambre rescapées, une voix unique et intéressante a émergé. Le public cible initial des cantates n'est pas tout à fait clair, mais il n'est pas inconcevable qu'elles fussent destinées aux Académies. Certes, Ruggieri montre un goût presque académique pour le chromatisme audacieux et le contrepoint intelligent. Mais il est à son apogée lyrique dans les moments de simplicité, les arrangements tendres, honnêtes et délicats des arias lents et adagios de sonates. Nous avons eu grand plaisir à explorer les deux collections de l'op. 4 et op. 5, et à sélectionner nos représentants préférés pour rendre hommage à ce compositeur. Frauke Jürgensen