L'Impasse Merveilleuse - De Machaut à Dufay / Wiliza

Adam de la Halle (1237-1288) : Trois rondeaux - Antonello da Caserta : Amour m'a le coeur mis - Resurgentis - Messe de Toulouse : Kyrie - Guillaume de Machaut (1300-1377) : Comment qu'a moy, Je ne cuit pas, Dame mon cœur - Manuscrit d'Apt : Sanctus – Sciage : Fumeux, fume - Francesco Landini ( ?-1397): Fa metter bando - John Dunstable (1390-1453) : Qum pulchra es - Jean Puflois : Gloria - Messe de Barcelone : Sanctus - Guillaume Dufay (1397-1474) : Agnus Dei, Bonjour bon mois - Jean Ockeghem ( ?-1497) : Sanctus

Wiliza : Béatrice Pary; alto / Léo Richomme, ténor, oud / Cédric Crespin, baryton, rebec / Invité : Christophe Montet, percussions

Au début du siècle alors que les innovations rythmiques mobilisent toutes les énergies, l'Ordinaire de la Messe devient un terrain d'expérimentation majeur pour la composition polyphonique. Cet album nous fait découvrir une interprétation originale de la musique médiévale et du chant grégorien. Tròba Vox. En musique, le règne de Philippe IV le Bel (1285-1334) correspond au passage de l'art ancien (« Ars antiqua ») à l'art nouveau (« Ars nova »). Les XIIème et XIIIème siècles ont vu naitre et s'épanouir l'École Notre-Danse de Paris à travers l'extrême richesse de ses productions (grands organum, conduits et motets polyphoniques). La notation sur portée de 4 à 5 lignes donne désormais la hauteur des notes et une idée précise de la durée (à l'intérieur toutefois d'un système encore assez rigide, celui des modes rythmiques qui repose presque exclusivement sur des formules ternaires). A l'image d'une société qui se laïcise progressivement, la création et la recherche musicale quittent les monastères pour gagner les récentes cathédrales et les centres urbains en pleine expansion. En cette fin de siècle, la personnalité musicale d'Adam de la Halle (v. 1245 - v. 1288) retient l'attention. Sous la plume de cet écrivain, poète et compositeur, apparaît pour la toute première fois une polyphonie profane indépendante de la forme du motet. Moins intellectuelle, la forme de ces rondeaux, où alternent couplets et refrains, illustre la rencontre entre le monde érudit des hommes d'église et l'univers populaire. Ce musicien est également le premier à appliquer le principe d'harmonisation monosyllabique du conduit à des mélodies profanes. Au début du siècle alors que les innovations rythmiques mobilisent toutes les énergies, l'Ordinaire de la Messe devient un terrain d'expérimentation majeur pour la composition polyphonique. [...]