Musique pour clavier du Codex de Vienne, Couvent des Minimes 714

Giovanni Valentini : Conzon à 6 - Philippe de Monte / Anonyme : Ahi chi mi romp'il sonno à 5 - Liberale Zanchi : Conzon - Girolamo Frescobaldi : Fantasia ottava sopra tre soggetti - Luca Marenzio / Anonyme : Liquide perle amor - Claudio Merulo : Toccata primi toni - Giovanni Gabrieli / Anonyme : Conzon à 6 - Alessandro Striggio : Nasce la pena mia - Anonyme : Conzon, Ballet - Roland de Lassus / Paul Siefert : Benedicam Dominum in omni tempore à 5 - Jan Pieterszoon Sweelinck : Toccata quinti toni - Hans Leo Hassler / Mario Aschauer : Gott sei gelobet und gebenedeiet

Mario Aschauer, clavecin & orgue

Parmi les trésors des archives musicales que les frères de l'Ordre des Minimes de Vienne ont réussi à préserver des périls au fil de plus de quatre siècles se trouve un codex manuscrit, désormais catalogué sous la cote XIV.714, qui, avec ses plus de 500 pièces, constitue l'une des plus grandes collections de musique pour clavier du début du XVIIe siècle. Bien que nous sachions très peu de choses sur son origine, le Codex 714 est le lieu d'une rencontre unique entre une fascinante variété de compositeurs, de genres et de styles autour de l'an 1600.

D'une part, nous trouvons des compositions originales dans les genres typiques de l'époque, copiées à partir de certaines des dernières publications comme les Fantaisies de Girolamo Frescobaldi. Un cas similaire pourrait être envisagé pour la Toccata primi toni de Claudio Merulo, mais une analyse plus approfondie révèle qu'il ne s'agit pas de la version bien connue du premier livre de Toccata de 1598. Le Codex 714 semble plutôt être un rare exemple de diffusion manuscrite de l'œuvre de Merulo, similaire à la Toccata quinti toni de Jan Pieterszoon Sweelinck, dont ce codex constitue l'une des seules deux sources survivantes. Nous pouvons supposer que les deux variations sur un air connu sous le nom de « Die flüchtige Nymphe » ont été incluses dans le Codex 714 par des voies similaires, dérivant du cercle autour de Sweelinck et Samuel Scheidt.