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Jonathan Darlington, direction / Orchestre Philharmonique de Duisbourg
András Adorján, flûte / Tove Lønskov, piano / Gabriel Adorján, piano
Florent Jodelet, percussion / Marie-Josèphe Jude, piano / Ensemble FA /...
Cyril Dupuy, cymbalum / Aurélie Bouchard, harpe / Ensemble Les Temps...
CD006619
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Lusitânia / Bévinda
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Label : | Celluloid |
EAN : | 3700409866197 |
Format : | CD |
Nombre du Support : | 1 |
Année édition : | 2011 |
Code Prix : | UVM062 |
Genre : | MUSIQUE DU MONDE |
Date de Sortie : | 25/03/2022 |
Compositeur/Artiste Principal : | Bévinda |
Lusitânia - Bem-vinda - O linda - Nua na tua rua - Deixei a minha terra - Fado do armandinho - Ai que saudades - Resignaçao - Naviu navega - Primaveira em berlim - Laliguras - Fado oud - O pescador
Bévinda
La Franco-Portugaise Bévinda ne se contente pas, séduite par la volupté vocale d'une Césaria Evora, de remonter le courant de ses racines, et de proposer dès le début de sa carrière une version très personnelle et actualisée des déchirements du fado. Elle voyage (principalement) en Asie, et se nourrit donc d'autres émotions esthétiques. Ce qui la conduit à porter son dévolu sur de nouvelles expressions musicales, telles le rock, ou la chanson française (elle interprète Charles Trenet, puis consacre un entier album à Serge Gainsbourg), et l'entraîne à progressivement réfuter l'étiquette de chanteuse typique lusitanienne, pour préférer celle de world-fado.
Tout ce qui précède nourrit Lusitânia, volet conclusif d'une trilogie, qui a débuté avec un conte musical pour enfants (Billes de Gum) et un spectacle (Opium à bord), nouvelle évocation de l'une des influences majeures de la chanteuse, l'écrivain Fernando Pessoa. On peut donc parler de concept-album, tant les chansons de l'opus se nourrissent de la modeste épopée d'une jeune fille (Lusitânia, c'est elle) quittant, comme beaucoup de ces compatriotes et contemporains, son village portugais pour le Nouveau Monde. Le paquebot ne mouillera pas dans le port de New York avant que la presque encore adolescente ne connaisse l'amour, dans les bras d'un poète comme il se doit.
La flamme de la passion, les désillusions et autres déchéances, ramèneront l'héroïne à son point de départ, toujours en quête du port d'accueil qui lui conviendra le mieux. Les différentes vignettes de cette saga de gens de peu sont mises en mélodies par une formation aussi ténue que sensible : la guitare brésilienne de Gilles Clément, l'oud de Lucien Zerrad, et la guitare portugaise du compositeur Philippe de Sousa, nous transportent tour à tour aux confins du Brésil, dans les bouges où règne la saudade capverdienne, et à proximité de ces bars de nuit dans lesquels s'invente le jazz américain. Et comme à l'accoutumée, Bévinda habite les mélodies avec cette élégance mélancolique qui épouse parfaitement les contours de ce nouveau fado.
Digne lamento, en bande musicale de l'exil et du désarroi, mais également force d'une voix qui transgresse toutes douleurs pour imposer sa force vitale, et sensualité rémanente : Bévinda s'envole dans le ciel comme un oiseau libre, puis fiche joyeusement son chant dans la terre de ses ancêtres. Un disque comme une victoire, et une merveilleuse odyssée.
Christian Larrède - Copyright 2019 Music Story