Bach - Schein : Petits Concerts Spirituels

Jean-Sébastien Bach (1685-1750) : Nun komm der Heiden Heiland (Orgelbüchlein) BWV 599, Sarabande de la suite anglaise en la min BWV 807, Ich ruf zu dir (Orgelbüchlein) BWV 639, Sonate en trio en Fa Maj BWV 529, Nun komm der Heiden Heiland (In Organo pleno) BWV 661, Christ lag in Todesbanden (Orgelbüchlein) BWV 625, Gelobet seist du, Jesu Christ (Orgelbüchlein) BWV 604 - Johann Hermann Schein (1586-1630) : Nun komm der Heiden Heiland, O Jesu Christe, Gottes Sohn, Vater unser im Himmelreich, Ich ruf zu dir, Christ lag in Todesbanden, Gelobet seist du, Jesu Christ - Heinrich Schütz (1585-1672) : O Herr hilf, Ist Gott fur uns 3 - Johann Pachelbel (1653-1706) : Ciaccona en ré min

Ensemble Fiamma & Foco : Armelle Morvan, soprano / Élodie Bouleftour flûte à bec / Maxime Chevrot, sacqueboute / Marta Gliozzi, orgue et direction artistique (Orgue Huvy de la basilique du Folgoet – Finistère)

Inspiré par l'orgue construit par Bernard Hurvy en la basilique Notre-Dame du Folgoët, ce programme de musiques allemandes met en lumière des compositeurs comme Johann-Hermann Schein, Heinrich Schütz, Johann Pachelbel, à travers de courtes pièces de musique de chambre sacrée dialoguant avec des pièces pour orgue seul de Johann- Sebastian Bach.

Allemagne, début du XVIIe siècle. La guerre de Trente Ans ravage le pays. L'épouvantable épidémie de peste qui s'en suit décime l'Europe. Les musiciens sont rares, l'argent manque. Dans ce contexte naissent les Kleine Geistische Konzerte où sobriété et profondeur luthérienne s'entremêlent avec l'esprit concertant italien propre à la seconda pratica de Claudio Monteverdi.

D'un côté, donc, les Petits Concerts Spirituels : Schein s'y montre tour à tour tendre, extraverti, solennel, pétillant ou flamboyant. Comme son ami Schütz, surnommé « l'Orfée de Dresde ». Ou comme Pachelbel, lui aussi très influencé par les compositeurs italiens. De l'autre côté, comme en reflet, les préludes de chorals de Bach, chefs-d'oeuvre de symbolisme musical et d'art contrapunctique. Schein fut maître de chapelle à St-Thomas de Leipzig, tout comme Bach un siècle plus tard… L'un comme l'autre se sont nourris d'inspirations madrigalistes italiennes tout en étant bien ancrés dans leur Allemagne protestante.